
Tensions post-électorales au Cameroun : lssa Tchiroma Bakary dans le viseur de la justice
Le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, par ailleurs agent du gouvernement camerounais dans le processus électoral, a indiqué au cours d’un point de presse qu’il a tenu hier 28 octobre 2025 à Yaoundé, que le candidat du Front pour le Salut National du Cameroun à la présidentielle 2025 s’est rendu coupable de nombreuses infractions punies par la loi. En s’autoproclamant vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, en violation du code électoral, de par ses appels répétés à l’insurrection, en organisant des manifestations illégales qui se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction des biens publics et privés, Issa Tchiroma et ses complices seront traduits devant les juridictions compétentes pour repondre de leurs actes. Paul Atanga Nji qui a lancé un appel au civisme et à la responsabilité a rassuré sur la situation sécuritaire qui selon lui reste globalement sous contrôle. Par conséquent, il a appelé les populations à vaquer sereinement à leurs occupations.
Par Destin André Mballa
Issa Tchiroma Bakary sera traduit en justice. C’est ce qui ressort du point de presse tenu hier 28 octobre 2025 à Yaoundé par le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji. L’agent du gouvernement dans le processus électoral lié à la présidentielle a indiqué qu’en s’autoproclamant vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, en violation du code électoral, en lançant les appels répétés à l’insurrection, en incitant ses partisans à défier l’ordre établi, en organisant des manifestations illégales qui se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction des biens publics et privés, Issa Tchiroma Bakary et ses partisans se sont rendus coupables d’infractions punies par les lois de la République du Cameroun.

Le Minat, sans être exhaustif a dressé le bilan des dégâts matériels, en mentionnant l’incendie des sous-préfectures de Bandja dans le Haut Nkam, Ngong, Figuil, dans la Benoué, du parquet de Guider, du palais de justice de Dschang, de la mairie de Manjo, de la brigade de gendarme de Ngong, des antennes élecam, de Ngong, Manjo, Banja, Figuil. Des résidences des maires de Garoua, Manjo, Figuil, du matériel roulant d’unités de police et de gendarmerie.
A Douala, des scènes de pillages, de vandalismes d’édifices publics ont été enregistrées dans la ville. Les stations-services, boutiques, magasins, commerces n’ont pas été épargnées. Des actes condamnés avec la plus grande fermeté par le Minat. Durant ces manifestations, plusieurs personnes ont perdu la vie au cours des affrontements avec les forces de maintien de l’ordre, dont les éléments ont été aussi grièvement blessés.
Appel au civisme et responsabilité
Le Minat a adressé ses condoléances aux familles éprouvées. Paul Atanga Nji a salué la bravoure et le professionnalisme des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre qui selon lui ont vite maîtrisé la situation. Le Minat Paul Atanga Nji a précisé que l’Etat veillera à ce que l’ordre règne et que la paix soit préservée sur toute l’étendue du territoire nationale. Il a appelé au calme, au civisme et à la responsabilité des Camerounais.
Il a une fois de plus mis en garde tous ceux qui à travers travers les messages séditieux audio et vidéo ont cautionné, cautionnent l’imposture du candidat Issa Tchiroma Bakary qu’il a qualité de mauvais perdant, qui débitent les mensonges faisant croire qu’il aurait gagné l’élection présidentielle sur la base de faux procès-verbaux fabriqués dans les officines des quartiers. Il est clair que les vrais procès-verbaux issus des bureaux de votes ont prouvé le contraire.
A croire Paul Atanga Nji, les services spécialisés rassemblent actuellement tous les messages et vidéos mensongers ainsi que les diverses manipulations véhiculées dans les réseaux sociaux contre l’ordre établi. Des preuves qui serviront à faire condamner et à mettre derrière les barreaux Issa Tchiroma Bakary et ses partisans pour plusieurs années.
Rappelons que l’élection présidentielle du 12 octobre au Cameroun s’est déroulée sans incident majeur selon le Ministère de l’Administration Territoriale qui a fait le compte rendu au public national et internationale au soir dudit scrutin.
Alors même que les Camerounais attendaient encore les résultats de cette élection proclamée exclusivement par le Conseil constitutionnel, sur la base des rapports de la Commission nationale de recensement général des votes, qui elle aussi s’appuie sur les procès verbaux d’ Elecam (Election’s Cameroon), organe chargé de l’organisation des elections au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary s’est alors autoproclamé vainqueur créant des remous sociaux.
Le candidat du Fsnc, trois fois tour à tour ministre des transports, de la Communication et de l’Emploi et de la Formation professionnelle ne cesse de contester la victoire du président Paul Biya réelu avec 53,66% des suffrages valablement exprimés.

